Les langues locales dans les maquis du Sud-Cameroun (1956-1959)
Abstract
Le texte ici proposé analyse la place des langues locales dans la guerre d’indépendance du Cameroun. Dans un premier temps, il présente les éléments de la culture locale qui structuraient la communication politique des combattants nationalistes. Dans la foulée, il analyse les usages et les pratiques des langues vernaculaires au maquis, en l’occurrence le basaa, le fe’fe’, le ghómala’, le yámba, le ngomba et le médúmba qui en étaient les plus courantes. De l’examen des documents d’archives, des monographies historiques et des de données ethnographiques qui serviront de matériaux à ce travail, il ressort que les langues locales étaient utilisées par les nationalistes camerounais pour sensibiliser les populations dans leur totalité (aussi bien les scolarisées que les non sont scolarisées) à s’exprimer en dehors des valeurs et des références imposées par la colonisation, pour articuler les revendications nationalistes aux cultures du terroir et pour conquérir l’indépendance totale par une «décolonisation de l’esprit». Les langues locales, qui avaient un statut particulier par rapport aux langues coloniales, assuraient ainsi une fonction politique, symbolique et culturelle.
Mots-clés: Langues nationales, maquis, UPC, Cameroun.
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